Un grand stress s’empare de nos têtes et nos corps. Entre l’administratif, la santé, le matos, la création d’un nouveau numéro, les représentations de Machine Mouchkil, les au-revoir, la famille et les naissances que nous attendions… où mettre dans nos esprits que nous partons vivre autrement pour un bon bout de temps? La pancarte « Paris / Tour du monde #1 » en l’air, sourires géants, motivés comme jamais, … après cinq conducteurs, nous arrivons dans la périphérie, avec une maman de filles voyageuses. Elle nous invite à passer une agréable soirée en sa compagnie et une confortable nuit. Depuis tous nos voyages en auto-stop, nous nous efforcions d’éviter Paris. La peur de la grosse galère réputée… pour le moment, ça commence bien. Muriel nous dépose à une station essence, une demande et nous voici au pied de la Tour Eiffel. Nous passons un peu de bon temps, profitons de la capitale, marchons, … L’heure passe, nous devons continuer le stop… Dans Paris-même ? C’est mort nous dit « Hitchwiki » (site pour trouver les bons spots en autostop). Même pas peur ! Munis de nos sourires et de notre bonne volonté, nous arpentons les feux rouges à la recherche d’une voiture qui rejoints la périphérie … En trois voitures, nous arrivons Porte d’Orléans. Et là encore, la chance nous sourit, en quelques secondes, une voiture se stationne et quitte la capitale. Ciao Paris, bonjour la province… Plusieurs centaines de kilomètres parcourus, nous rencontrons Guy, un nomade devenu paysan. Rapidement, il nous propose de dormir chez lui, dans sa petite ferme au bout du chemin. Au beau milieu de la campagne, ça jazz de partout : poules, coqs, poussins, cochons, brebis, chèvres viennent nous accueillir. Alicia la compagne de Guy, nous fait découvrir ce petit havre de paix. Quel bonheur de passer de la grosse ville à la campagne… Et c’est avec plaisir que nous aidons au quotidien de la ferme : traire les chèvres, préparer la nourriture pour les animaux, préparation de confitures, …Il y en a pour tous les gouts… La vie du couple est simple, la réalité du terrain est rude, la sècheresse a appauvri les terres et rends plus difficile leur autonomie. Mais ils résistent, le plaisir de donner une vie de qualité à leurs animaux leur permettent d’avancer et de construire un nouveau monde. Nous quittons cet écrin de verdure pour le sud. Un couple de vacanciers aménage leur petite voiture afin que nous puissions embarquer, sacs sur les genoux, pour un bon bout de chemin. A peine sortis de la station service, la voiture fume… nous devons immédiatement quitter l’autoroute. C’est comme cela que nous avons avancé de 5km pour nous retrouver dans le pire endroit pour autostoppeurs… (c’est ce que nous pensions avant d’arriver au Canada, et nous n’avons pas encore vu les USA). Yahoouu, les montagnes, les gamelles ! Nous voici à Saint-Sulpice sur Lèze pour un nouveau stage comédie physique. « Un deux trois, un deux trois », nos clowns s’entremêlent, se retournent, se détournent … Jusqu’à envoyé tout valser ! Bref un numéro est né et il ne demande plus qu’à être joué ! Le Vercors à nos pieds, nous sommes en Terre connue. Marco et Conie, toujours au poste pour nous accueillir, « Nasdrovia » ! Nous passerons deux semaines dans le diois, lieu dans lequel nous nous sentons si bien, entourés de si belles personnes. Au menu : construction de Yourte, parquet flottant, armoire nous tombant sur la tête… Jo et Mirabelle sont sortis de nos sacs pour jouer dans un salon, dans la rue, dans un festival mais également dans un petit jardin au cœur des montagnes. Nous avons profité de la région pour revoir Nans (oui oui, celui de nus et culotés), que nous avons aidé à aménager son petit havres de vagabonds. Entre travail, pique-nique, spectacle, improvisations rappées, soirées animées de chansons, guitare et accordéon, … nous avons bien fêté l’anniversaire de Quentin en cette belle compagnie de Nans, son papa, ses voisins, Marco, Conie et la Maman d’Amandine… sans oublier tous les rêveurs croisé sur notre route durant ces quelques jours. Des rencontres qui remplissent les cœurs de bonheur, qui donnent du sens à la vie, des amitiés aussi fortes que les montagnes. Attachés à cette région et aux hommes… VRAIS, nous y reviendrons. Cap sur l’ouest, embarquons pour Brest. A la recherche d’hommes de la Mer, ce sont ceux de la Terre que nous découvrons. Bateau stop? Flop, nous prendrons l’avion ! Dès le premier port, l’envie d’embarquer nous manque fort… nous revoyons nos envies, nos objectifs,… passer un mois entourés de dauphins, l’idée nous plaisait bien, mais sommes-nous marins ? Nous réalisons que la lecture d’autres aventures nous y a amené , mais que cela ne correspond pas à notre réalité … Ce que nous désirons plus que tout c’est d’aller en Amérique au plus vite, Adieu Loïk, Aymeric et Soïzic.
C’est un pot de Confiture&Cie qui nous a aidé à signer notre embarcation. Pop tarts à l’horizon, de Bordeaux nous prendrons l’avion !
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Septembre 2018
AuteursQuentin et Amandine, clowns voyageurs. Catégories |