Prendre un avion En quête d'une direction On s'en va faire de gros becs A la découverte du Québec, Les rencontres sont des révélations, Des Québécois jusqu'aux premières nations. Partir là-bas Ohh Canada Par dessus le hublot, nous sillonons des kilomètres d'océan, une immensité à perte de vue ... La Terre est proche, nous survolons une grande et longue pointe, on dirait presqu'une baleine. Les terres sont parsemées de champs et d'arbres aux feuilles rouges, orange, jaunes... C'est l'automne et l'été indien nous accueille à bras ouverts... ![]() Le stress et l'excitation montent, nous arrivons à destination. Nous y sommes!... Enfin presque Une douanière nous arrête: Que venez vous faire au Canada? "Du Tourisme" s'exclame en choeur le petit couple "Queshua" tout souriant. Un petit "programme", une petite "blague" sur la Belgique, ... et PAF, le Tampon. Oui oui, celui qui nous permet de décourir le Canada durant six mois! L'heure de récolter nos sacs à dos, un "gentil Toutou" nous saute dessus... hooo qu'il est accueillant ce pays, même les animaux sont attachants. Il en ressort un joli Sandwich. "Prends-le mon chouchou"... Euh. En fait, il est pas si Toutou que ça le chien... Et son maître n'a pas l'air de rigoler. "Votre fiche de déclaration!" Comment??? Il fallait déclarer le vieux Sandwich oublié dans le sac à main?? Et oui, jambon, fromage, oeufs, ... la totale. Impossible de s'expliquer... il faut voir avec les "portes de prison" qui suivent. Ouille... Nous nous retrouvons dans une file remplie de naïfs comme nous. C'est sûr, tant "d'innocents", ils ne nous laisserons pas passer comme ça. - "Mais en fait, on nous a permis de rentrer dans l'avion avec, on voulait le manger ou le jeter avant, puis on n'a pas eu faim, puis on n'a pas pensé que c'était de l'importation, on voulait pas en faire un cadeau de Noël, on savait pas... " - "1200$!" - " ... (surprise, larmes, choc émotionel, ... )" - "Import de nourriture non déclarée, 1200$" - "Mais... (même émotion)" - "La protection de l'agriculture du Canada, bla bla bla. Ca ira pour cette fois, mais signez ce document". - "Merci... " Et nous lisons que plus jamais nous n'aurons le droit d'apporter quoi que ce soit sur le territoire Canadien, même déclaré... Le Vieux sandwich emballé dans du cellophane, à moitié mangé par le chien, traîne sur le comptoir... Pas besoin d'aller le mettre à la poubelle, la dame "le détruira" elle-même... Sueurs au front, nous l'avons échappé bel. ![]() Échappons-nous de l'aéroport, vite, et faisons du pouce! Arrivés dans le centre de Montréal, nous sommes complètement perdus ... Tout est grand, les chars, les camions, les buildings, les routes, les magasins, les avenues, ... Et maintenant, on va où? Que fait-on? Sacs sur le dos, nous cherchons quelques endroits pour rencontrer du monde... Et du monde, il y en a! Tellement, que nous n'osons pas aller à leur rencontre... Nous trouvons quelques bons Wraps échappés dans la rue, et nous les dégustons en nous repausant dans un parc. Les heures tournent et le décalage horaire se fait ressentir... Après la "nuit" à l'aéroport de Bordeaux, les 7 heures 30 de vol et les 6 heures de moins, il va nous falloir trouver un lieu où dormir! Un homme vient à notre rencontre. - Vous allez bien? Est ce que je peux vous aider? - Peut-être, nous venons d'arriver il y a quelques heures et nous cherchons où dormir chez l'habitant ... - Oh je vois ce que vous voulez dire. Vous savez, nous sommes en Amérique du Nord, les gens ne sont pas habitués à ce genre de choses, j aimerais beaucoup vous aider, mais ma femme ne voudra pas, je suis vraiment désolé... Attendez un peu, on va prendre un café et je vais appeler des amis, ... La nuit tombe et rien ne fonctionne, tous nos "contacts" ne savent nous recevoir cette nuit... "J'ai peut-être une dernière solution pour vous ... Une cage d'escaliers dans le building de mon bureau. Pas très confortable, mais vous serez au chaud..." Nos paupières deviennent de plus en plus lourdes et nous acceptons. Tel des zombies, nous installons notre lit de fortune entre deux vélos et une carpette... En face de nous, de grands buildings vides éclairés nous rient au nez ... Quelques aller et venues autour de nous. Nous sommes dans le passage, nous remballons nos affaires, prêts à chercher la gare des bus. Un Monsieur passe et nous dit d'attendre. Nous attendons et nous nous endormons sur nos sacs... Soudainement: - "Vous avez besoin d'aide?" s'exclame un gars dans un beau "joual" <Parler populaire à base de français fortement contaminé par l'anglais, utilisé à Montréal>. Nous nous réveillons et le regardons avec nos têtes de zombies endormis. "Je veux pas vous faire de mal là, mais avez-vous besoin d'aide?" - Euh, bha on cherche un lieu où dormir ... - Mais vous pouvez pas dormir là, on va vous gêner, tenez prenez ça et aller dormir à l'hôtel du coin de la rue... - Mais on n'en veut pas, on préfère dormir chez quelqu'un... ou chez toi? - J'vais faire la fête toute la nuit, vaut mieux pour vous de vous reposer, allez, bonne nuit ... - Euh... Merci!!! ... Les zombies s'écrasent sous leurs sacs à dos, se lèvent lentement, et partent en titubant vers un gros nuage pour se reposer. Sommes-nous dans un rêve? où dans la réalité? Serait-ce le célèbre rêve américain? Bref nous n'y comprenons rien, Bienvenue en Amérique! A la suite de notre première nuit, nous rencontrons Xiaoping, venue de Chine il a une dizaine d'années pour travailler au Canada. Elle décide de nous accueillir et de nous faire visiter le "petit village de Montréal". Une belle rencontre dans un échange culturel Belgo-americo-chinoix.
Notre aventure continue, nous dormons chez des amis d'amis belges. Ils nous accueillent chaleureusement avant de prendre notre courage a deux pouces en direction d'Ottawa où nous rencontrerons, pour la première fois, le petit cousin Québecois de Quentin.
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Un grand stress s’empare de nos têtes et nos corps. Entre l’administratif, la santé, le matos, la création d’un nouveau numéro, les représentations de Machine Mouchkil, les au-revoir, la famille et les naissances que nous attendions… où mettre dans nos esprits que nous partons vivre autrement pour un bon bout de temps? La pancarte « Paris / Tour du monde #1 » en l’air, sourires géants, motivés comme jamais, … après cinq conducteurs, nous arrivons dans la périphérie, avec une maman de filles voyageuses. Elle nous invite à passer une agréable soirée en sa compagnie et une confortable nuit. Depuis tous nos voyages en auto-stop, nous nous efforcions d’éviter Paris. La peur de la grosse galère réputée… pour le moment, ça commence bien. Muriel nous dépose à une station essence, une demande et nous voici au pied de la Tour Eiffel. Nous passons un peu de bon temps, profitons de la capitale, marchons, … L’heure passe, nous devons continuer le stop… Dans Paris-même ? C’est mort nous dit « Hitchwiki » (site pour trouver les bons spots en autostop). Même pas peur ! Munis de nos sourires et de notre bonne volonté, nous arpentons les feux rouges à la recherche d’une voiture qui rejoints la périphérie … En trois voitures, nous arrivons Porte d’Orléans. Et là encore, la chance nous sourit, en quelques secondes, une voiture se stationne et quitte la capitale. Ciao Paris, bonjour la province… Plusieurs centaines de kilomètres parcourus, nous rencontrons Guy, un nomade devenu paysan. Rapidement, il nous propose de dormir chez lui, dans sa petite ferme au bout du chemin. Au beau milieu de la campagne, ça jazz de partout : poules, coqs, poussins, cochons, brebis, chèvres viennent nous accueillir. Alicia la compagne de Guy, nous fait découvrir ce petit havre de paix. Quel bonheur de passer de la grosse ville à la campagne… Et c’est avec plaisir que nous aidons au quotidien de la ferme : traire les chèvres, préparer la nourriture pour les animaux, préparation de confitures, …Il y en a pour tous les gouts… La vie du couple est simple, la réalité du terrain est rude, la sècheresse a appauvri les terres et rends plus difficile leur autonomie. Mais ils résistent, le plaisir de donner une vie de qualité à leurs animaux leur permettent d’avancer et de construire un nouveau monde. Nous quittons cet écrin de verdure pour le sud. Un couple de vacanciers aménage leur petite voiture afin que nous puissions embarquer, sacs sur les genoux, pour un bon bout de chemin. A peine sortis de la station service, la voiture fume… nous devons immédiatement quitter l’autoroute. C’est comme cela que nous avons avancé de 5km pour nous retrouver dans le pire endroit pour autostoppeurs… (c’est ce que nous pensions avant d’arriver au Canada, et nous n’avons pas encore vu les USA). Yahoouu, les montagnes, les gamelles ! Nous voici à Saint-Sulpice sur Lèze pour un nouveau stage comédie physique. « Un deux trois, un deux trois », nos clowns s’entremêlent, se retournent, se détournent … Jusqu’à envoyé tout valser ! Bref un numéro est né et il ne demande plus qu’à être joué ! Le Vercors à nos pieds, nous sommes en Terre connue. Marco et Conie, toujours au poste pour nous accueillir, « Nasdrovia » ! Nous passerons deux semaines dans le diois, lieu dans lequel nous nous sentons si bien, entourés de si belles personnes. Au menu : construction de Yourte, parquet flottant, armoire nous tombant sur la tête… Jo et Mirabelle sont sortis de nos sacs pour jouer dans un salon, dans la rue, dans un festival mais également dans un petit jardin au cœur des montagnes. Nous avons profité de la région pour revoir Nans (oui oui, celui de nus et culotés), que nous avons aidé à aménager son petit havres de vagabonds. Entre travail, pique-nique, spectacle, improvisations rappées, soirées animées de chansons, guitare et accordéon, … nous avons bien fêté l’anniversaire de Quentin en cette belle compagnie de Nans, son papa, ses voisins, Marco, Conie et la Maman d’Amandine… sans oublier tous les rêveurs croisé sur notre route durant ces quelques jours. Des rencontres qui remplissent les cœurs de bonheur, qui donnent du sens à la vie, des amitiés aussi fortes que les montagnes. Attachés à cette région et aux hommes… VRAIS, nous y reviendrons. Cap sur l’ouest, embarquons pour Brest. A la recherche d’hommes de la Mer, ce sont ceux de la Terre que nous découvrons. Bateau stop? Flop, nous prendrons l’avion ! Dès le premier port, l’envie d’embarquer nous manque fort… nous revoyons nos envies, nos objectifs,… passer un mois entourés de dauphins, l’idée nous plaisait bien, mais sommes-nous marins ? Nous réalisons que la lecture d’autres aventures nous y a amené , mais que cela ne correspond pas à notre réalité … Ce que nous désirons plus que tout c’est d’aller en Amérique au plus vite, Adieu Loïk, Aymeric et Soïzic.
C’est un pot de Confiture&Cie qui nous a aidé à signer notre embarcation. Pop tarts à l’horizon, de Bordeaux nous prendrons l’avion ! |
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Septembre 2018
AuteursQuentin et Amandine, clowns voyageurs. Catégories |