Dans le désert au crépuscule, on s'assoit sur une dune, on n'entend rien, on ne voit rien et cependant quelque chose rayonne en vous.
L’homme du désert se sent mieux, mais son ami nous accompagnera pour le soutenir. La nourriture est prête, nous remplissons l’eau et chargeons Coco : notre nouveau compagnon de route. Dès le soir nous partons à cinq pour s’aventurer dans le Sahara. "Nous passons la nuit au pied de la montagne. A l’aube, nous partirons de l’autre côté pour arriver aux dunes de sables, inch’Allah." Mais Allah ne l’a pas voulu. Un grain, deux grains, des milliers de grains nous soufflent à la figure. Il fait nuit, mais impossible de dormir, nous nous envolons. Nous assistons bel et bien à une véritable tempête de sable. Il fait jour, impossible d’avancer, le vent souffle encore trop fort. A midi, il s’arrêtera, mais le soleil nous brûlera, nous devons attendre la fin de journée. Nous apprenons des jeux touaregs et sortons quatre nez rouges. Nous nous rebaptisons et désormais vivons l’aventure de Tajine, Salade, Ethé, Louz et Coco. Patience, patience, « c’est ça le désert ». Du thé, des rires et un début de silence infini. Une épreuve redoutable attend Coco. Va-t-il réussir à gravir ces roches? Nous l’aidons comme nous pouvons. Les hommes forts déplacent des pierres pendant que l’un tire et l’autre pousse…. Yahooooouuuu. Nous apercevons les dunes de sables à perte de vue ! Coco est fatigué, il s’arrête net, nous devons l’écouter. La tempête recommence, impossible de faire le feu, pas de tajine. Et puis, il y aurait trop de sable dedans. Ce soir c’est pain et sardines aux épices du désert. Les étoiles scintillent, le vent souffle si fort qu’une dune de sable se reforme sur nous, nous nous enfonçons, et nous avons peur de ne pas respirer. Le sable est roi, il s’infiltre partout. Allons-nous survivre? Nos amis sont confiants, la tempête passera, Inch’Allah! Il n’y a plus qu’à attendre, encore. Dès l’aube, nous reprenons la route au beau milieu des dunes. Le chemin est long et nous n’y voyons rien, nous avançons à l’aveuglette. Chaque pas est un vrai défi à franchir, la nature est en grande forme, mais où allons-nous? À l’horizon, un arbre couché, c’est ici que nous nous arrêtons. La tempête se calme temporairement pour revenir nous recouvrir gentiment pendant la nuit. Il nous reste trois jours dans le désert, le vent siffle sur les dunes, les bidons d’eau respirent, les casseroles s’entrechoquent, le feu résiste, le bois craque, la théière crie et les mouches chantent … Notre quotidien est similaire à celui des hommes du désert: faire un feu, préparer le thé, cuisiner un tajine, aller au puits chercher de l’eau, prendre des bains de sable, préparer le thé, raconter des histoires, continuer d’avancer sous le soleil, contempler les étoiles,… Un silence infini nous berce, le temps n’existe plus que par la trajectoire des astres, il n’y a plus que le Sahara et nous.
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Septembre 2018
AuteursQuentin et Amandine, clowns voyageurs. Catégories |